jeudi 13 juin 2013

Information sur ce blog...

Ce blog a été conçu par Bruno Rives, de l'observatoire Tebaldo, dans le cadre d'une étude d'univers sémantique pour GS1. Il n'est plus mis à jour depuis novembre 2011. L'information qu'il contient reste néanmoins valable pour qui s'intéresse à ces sujets.

jeudi 10 novembre 2011

Apple Store, EasyPay et code à barres - La boucle réel virtuel est bouclée

Apple déploie aux Etats-Unis, bientôt dans le reste du monde, EasyPay, système qui permet aux clients d'acheter certains produits dans les Apple Store physiques en scannant leur code à barres avec l'iPhone. Le paiement est directement effectué sur le compte iTunes. La boucle est bouclée. On pouvait déjà utiliser une application sur mobile ou ordinateur et passer prendre le produit en magasin, c'est désormais un complément de service d'une grande commodité pour le consommateur, qui n'a plus à se soucier de la caisse et de l'attente. Et quelle efficacité pour la marque! Sont prévues des remontées d'information géolocalisées sur les préférences, les statistiques de vente plus ciblées, et la relation client encore plus personnalisée. Nul doute que les concurrents vont avoir du mal à copier, l'ensemble du système est l'objet d'un brevet très précis, le #20070291710.

jeudi 29 septembre 2011

Kanban, papier électronique, logistique et code à barres

Directement inspiré des méthodes d'approvisionnement par la demande mises en place par les supermarchés, le système Kanban a été introduit dans la production automobile par Toyota au début des années 50, la faisant passer d'un modèle de push à un modèle de pull, une véritable révolution dans l'industrie. De nombreuses entreprises de secteurs très divers lui ont progressivement emboité le pas. Ainsi, le processus de quel élément produire, quand, et dans quelle quantité, est organisé autour d'un composant central, papier, la carte kanban, comportant l'intégralité des informations nécessaires à la tenue du planning. L'un des éléments essentiels du dispositif, lien entre le papier et les humains, puis les machines, est le code à barres, décliné en une et deux dimensions type code QR suivant l'usage. Des expérimentations sont en cours pour l'imprimer non plus sur papier, mais sur papier électronique, préparant ainsi une migration douce vers le e-kanban, sans remettre en cause ni le système, ni les habitudes et les compétences des organisations.

mercredi 14 septembre 2011

Google ebookstore - Code QR et logistique numérique en magasin

250 librairies américaines et 7000 éditeurs ont signé un partenariat avec Google permettant d'acheter en magasin la version électronique des livres présentés, et de disposer de suppléments sur les auteurs et les ouvrages. Par l'intermédiaire d'un code 2D (QR Code) associé au livre, l'acte d'achat se fait en un clic par son mobile ou son reader sur Google ebookstore, et le libraire touche 23% de la transaction. Des animations et rencontres sont organisées sur Youtube.
C'est non seulement un bel exemple de liaison réel - virtuel par l'intermédiaire du code à barres, mais aussi la démonstration d'une approche inverse, inattendue pour la distribution du livre électronique, mais que l'on peut appliquer à bien des secteurs, la logistique du magasin numérique étroitement associée à la surface de vente des produits physiques.

(Vous pouvez scanner le code à gauche pour accéder au livre)

lundi 29 août 2011

Université d'été GS1 - Les technologies au secours de la confiance

Qu'elle est ténue, cette relation de confiance entre les marques et les consommateurs, mise a mal par l'évolution galopante des produits, des modèles de distribution, du numérique, des formidables possibilités d'information des consommateurs, et par la multiplication des peurs liées aux risques sanitaires et aux controverses. Est-elle ou sera-t-elle mieux assurée par les nouvelles technologies? Vaste sujet, thème central de l'université d'été de GS1, "Les technologies au secours de la confiance", qui s'est tenue vendredi dernier au Collège des Bernardins.
Que ce soit au moyen âge (le pâtissier se voit contraint de fabriquer son pâté à l'extérieur, devant ses clients, comme gage de transparence) ou à l'ère du numérique, la question de la confiance dans la marque se pose en permanence pour le consommateur, quelque soit le produit (jusqu'au ticket de caisse susceptible de contenir du bisphenol).
Sur la question de la transparence, "il n'y a aucune réponse aujourd'hui", déclare d'emblée l'anthropologue Dominique Desjeux. Alors comment faire? Créer des espaces de confiance comme celui des Digital Mums ou utiliser les réseaux sociaux clair obscur ou phare dans lesquels les relations et les services aux consommateurs semblent plus forts, plus vrais, avec le garde-fou de consommateurs et de représentants des marques qui s'expriment en toute liberté? Mais ces mêmes communautés sont également capables de lancer des rumeurs et manquent souvent de recul scientifique. S'appuyer sur des instances gouvernementales, nourries des données de l'Internet et de prévention des crises que permettent les moteurs de recherche? Mais elles aussi peuvent faire l'objet d'une crise de confiance et n'arrivent pas toujours à imposer des normes désormais multi secteurs et internationales. S'appuyer sur les technologies de rupture encore plus commodes et instinctives bientôt dans tous les foyers, les magasins et toutes les poches? Mais s'il permet des liens étroits et des réactions fulgurantes, le numérique apporte son lot de complexité et de bugs. Ou enfin que les marques partagent avec leurs consommateurs les données qu'elles collectent sur eux (le VRM, Vendor Relationship Management)? Mais quid des tiers de confiance indépendants, devenus des acteurs essentiels?
Pour minimiser le risque (au moyen-âge toujours, la population accepte les dangers d'une maladie grave, l'ergotisme, pour disposer de suffisamment de seigle) et pour tenter de retrouver la confiance, il n'y a pas une réponse, mais une multiplicité de pistes, et si les nouvelles technologies en sont au cœur, une certitude: dans cette complexité réelle et virtuelle que nous vivons, un vecteur unique, lisible par les humains comme par les machines, le simple code à barre, apparaît (réapparaît?) le moyen le plus sûr de d'y retrouver. Déployé sur mobile pour les consommateurs depuis le début des années 70 au Japon, potentiellement présent dans toutes les étapes de la chaine de production à la consommation, adaptable s'il est imprimé a base d'encre électronique, complété par des systèmes intelligents, il est, pour les professionnels aguerris comme pour les digital natives qui le découvrent par le très créatif et éprouvé code QR, le chaînon le plus commode et le plus économique du lien.

Pour aller plus loin:
GS1
Histoire des peurs alimentaires, de Madeleine Ferrières, au Seuil
Dominique Desjeux
Les Digital Mums
Orange Labs, réseaux sociaux et réputation
La Fing et la confiance numérique
Vision technologies mobiles de NTT Docomo, robotique de nouvelle génération, 22 septembre à Paris

mardi 23 août 2011

IBM, SyNAPSE et code à barres

Le cerveau humain est remarquable. D'une simple observation, de quelques faits, il déduit. Il apprend rapidement, fait germer des idées, des appréciations, fonctionne par analogie. Ainsi, l'observation d'un produit et de son vendeur, associée à un conseil éventuel, à l'expérience, permet au consommateur de faire ou non confiance aux marques, fabricants, transformateurs ou distributeurs.
Mais les chaines de création et de distribution se sont complexifiées en même temps que les tiers de confiance ont disparu. Sauf quand le producteur est en lien direct avec le consommateur (voir Apple), si un intermédiaire est dans la boucle, il en sait de moins en moins sur l'origine des produits, ses composants, les transformations qu'ils ont subies. Le numérique, s'il permet de codifier et d'automatiser bon nombre de tâches, ajoute de la complexité par la rapidité et l'absence de transparence des transactions. Pire, sur l'Internet, il peut ne plus y avoir de tiers de confiance du tout, le réseau social tente alors de s'y substituer.
Le code à barre, lisible par l'humain comme par la machine, est l'une des réponses à ces problématiques nouvelles. Elle devra se compléter d'une autre révolution de l'informatique, initiée par des systèmes intelligents de reconnaissance de forme, d'audio, de contexte: l'ordinateur cognitif, imitant le fonctionnement du cerveau, tel SyNAPSE (Systems of Neuromorphic Adaptive Plastic Scalable Electronics), annoncé par IBM (créateur du premier système pour codes à barres).

jeudi 11 août 2011

Papier électronique, code QR, code à barres

De par ses caractéristiques d'affichage réflectif, bi-stable, très basse consommation, autorisant des développements matériels ou logiciels personnalisés, le papier électronique assure une médiation très proche des supports classiques pour la lecture, l'écriture et l'affichage. Les expérimentations menées depuis des années, le succès des readers Kindle d'Amazon, Nook, ou Sony, ses applications pour les étiquettes de supermarché le démontrent.
C'est donc naturellement une technologie de choix pour le code à barres ou le code QR, permettant à la fois une stabilité que les dispositifs de toutes sortes peuvent reconnaître sous tous les angles, et des usages multiples et ciblés du fait de son caractère d'imprimé ré inscriptible et communicant. Des conditionnements peuvent ainsi présenter une information modifiée en fonction du lieu, de son étape dans la chaine de fabrication ou de distribution, du type de consommateur ou du calendrier.
Le concept en illustration est un pilulier dont le code à barres se met à jour des médicaments qu'il contient, en fonction des traitements du patient.

lundi 1 août 2011

Vin et code à barres - Peacock Stores

On voit souvent des clients perdus face à une vaste offre de vins dans un magasin. Si un spécialiste peut aider, tant mieux, mais sinon, ce n'est pas évident de trouver ce qui convient à différents plats, situations, goûts, etc.
Peacock Stores est une chaîne de supermarchés haut de gamme japonais qui propose à ses clients une large sélection de vin français et d’autres pays étrangers. Elle intègre un système de sommelier virtuel qui s'appelle le Peacock Wine Adviser.
Grâce à ce service, on peut scanner le code à barres des étiquettes pour obtenir les informations sur l'origine du vin, la description du goût, le type de cuisine qu’il peut accompagner etc. Ainsi, une bouteille va briser le silence et commencer à parler au consommateur. Le seul inconvénient, c'est de devoir s'informer d'un produit à la fois jusqu'à trouver le bon. Mais une rencontre avec un bon vin, c'est comme une rencontre avec un bon ami, il faut des efforts et un peu de temps pour que la relation s'établisse.
(Haruko Tsujita)

lundi 18 juillet 2011

Code QR, marque, réel et virtuel

Toyota - Réel, virtuel, RA
Dès le début des années 2000, le Japon pressentit l'absolue nécessité de préparer la jonction des univers numériques et réels, quelquefois numériques et informatiques, composés d'une multitude d'éléments, de fonctions, d'attributs, souvent incompatibles. Il se présentait également des cas où les environnements numériques eux-mêmes, trop éloignés, nécessitaient un intermédiaire commun pour établir des relations.
Alors est apparu le code QR (QR Code en anglais, Quick Response code), à la graphie élégante proche des idéogrammes, dont l'utilisation s'est rapidement généralisée grâce à l'avénement du mobile grand public et aux opérateurs de téléphonie, qui surent imposer dans tout dispositif une machine virtuelle Java et l'application qui allait bien. Idéal pour établir des échanges entre les marques et leurs consommateurs (iMode a rapidement compté 100 millions d'utilisateurs), il est devenu le lien, le tiers de confiance indispensable. Il donne désormais accès à une information sans limite par le biais de la réalité augmentée.
Dans le reste du monde, il aura fallu attendre l'iPhone et Androïd, et des applications génériques de reconnaissance de formes pour que le code QR et plus généralement le code à barres (jusqu'à présent orienté applications informatiques) démontrent toute leur pertinence dans un monde qui va désormais être regardé et analysé par des machines, le plus souvent mobiles.

mercredi 6 juillet 2011

Raku-Raku phone, NTT docomo - Malvoyants, code à barres

L'Information Processing Society of Japan (IPSJ), une societe savante spécialisée dans les technologies de l'information, a développé une application d’audio-guide mobile à base de code à barres pour malvoyants.
Au japon, ils sont nombreux à posséder un mobile "Raku-Raku Phone" de NTT docomo, conçu pour des personnes qui ont des troubles de la vue. En général, les malvoyants ont besoin d'une assistance pour savoir ce que contient un paquet, une bouteille, une canette, une boite de gâteau, etc. Etre capables de s'informer seuls leur donnerait la possibilité d'être plus indépendants dans la vie quotidienne.
Avec cette application gratuite disponible pour ce mobile, ils peuvent scanner le code à barres de l'emballage et leur Raku-Raku Phone se transforme en audio guide, lit à haute voix le nom des produits, les ingrédients, etc. Pour améliorer le service, l'IPSJ appelle à une coopération entre les acteurs de la distribution, les designers des différents conditionnements et les imprimeurs, car les différences d'un produit à l'autre imposent soit l'intervention du caissier ou d'un aide, soit le marquage de la zone du code à barres par un scotch transparent afin de le repérer facilement.
Mais quand le placement et l'affichage du signe seront standardisés, le bénéfice qu'un petit code à barres pourra donner à la vie quotidienne des malvoyants sera vraiment énorme.